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L'Institut est un centre de recherche sur l'économie du vieillissement réunissant tous les acteurs, publics, privés à but non lucratif et à but lucratif, qu'ils soient financeurs, collectivités locales, opérateurs de services, industrie, technologie...Il est un lieu de rencontre pour les décideurs publics et privés du secteur.


LA VIE DE L'INSTITUT
Les groupes de travail Silverlife : une nouvelle dynamique au bénéfice du « bien commun »
par Lionel Tourtier
Délégué général

le 21 février 2013

La légitimité d’une structure associative ouverte sur la société civile -ce qui me semble le mieux définir le terme de « think tank » - se fonde sur sa contribution intellectuelle en termes d’analyses et de propositions. L’histoire de Silverlife est riche de ces éléments. C’est un patrimoine immatériel à maintenir, à valoriser et développer, en l’adaptant aux contingences nouvelles de notre environnement social, politique et économique. En cette période de changement de gouvernance, la nouvelle équipe constituée par Benoit Pericard, les administrateurs et moi-même en qualité de Délégué général, se doit de relever ce défi : démontrer que notre contribution restera innovante, pertinente et désintéressée.

Un point de référence central : « le bien commun »

Ce dernier adjectif me semble important, puisque notre champ d’intervention est celui de l’économie du vieillissement : or, ce vieillissement, son impact et ses conséquences pour nos concitoyens, ne peut être abordé par une seule logique, celle du marketing, même s’il est tout-à-fait légitime que les professionnels répondent de façon organisée et efficace aux attentes qui s’expriment sur un « marché » du bien vieillir en France. J’ai ressenti profondément cette « préséance » lorsqu’une journaliste d’un grand quotidien a souhaité connaître le point de vue de l’Institut sur les comparatifs des contrats de dépendance. Un peu brutalement, nous étions questionnés dans une démarche proche de celle d’une association consumériste… Il a fallu démontrer qu’il y avait d’abord d’autres questionnements préalables, plus cruciaux sur ce plan, et d’ordre politique.

Ce cinquième risque, celui de la dépendance, illustre donc parfaitement mon propos. En partant d’une donnée statistique, nous savons que le nombre de personnes âgées de quatre-vingt-cinq ans et plus sera multiplié par quatre d’ici 2050 ! Ce qui sera une réalité doit l’être d’abord pour l’Institut sous un angle social et humain au titre duquel les valeurs de solidarité et de responsabilité, qui fondent notre système de protection sociale, doivent s’appliquer. En d’autres termes, nous nous devons de définir au sein de l’Institut des axes politiques, orientés vers le « bien commun », car c’est un choix de société ; et ce n’est qu’une fois cela déterminé que nous pourrons étudier les réponses, publiques ou privées, et certainement les deux à la fois, qui devront y être apportées.
 
Mais notre sujet est aussi profondément humain : l’édito de Benoît Péricard illustre bien cette dimension, lorsqu’il faut personnellement affronter les situations pénibles que nous réservent dans le cadre familial le vieillissement et les maladies qui l’accompagnent. Nos convictions rationnelles butent sur les sentiments. Nous percevons ainsi très concrètement les paradoxes et contradictions qui transforment nos certitudes en doutes. D’où une posture d’humilité devant les faits, les situations que nous voulons étudier et les propositions d’actions à développer.

Un fil directeur qui guide nos huit groupes de travail

Ces réflexions préliminaires, qui insistent sur cette notion de « bien commun », doivent éclairer notre façon de travailler et le fil directeur suivi par l’Institut. Ainsi, nous avons constitué huit groupes de travail, avec comme finalité la production d’un « Livre blanc » ou des notes techniques dans l’année. Le 6 février dernier, Benoit Péricard a animé une réunion de coordination avec l’ensemble des présidents de ces groupes de travail. Ces échanges ont à la fois facilité la compréhension des objectifs recherchés et la coordination d’ensemble, nécessaire pour assurer une cohérence de l’ensemble des travaux. Voyons ensemble les différents thèmes retenus.

La Commission « 5ème Risque » conduite par Noëlle Bogureau, Présidente, a comme objectifs d’achever  les propositions sur les contrats de dépendance labélisés. Nous avons convenu qu’il était important d’établir un document de synthèse général couvrant l’ensemble des études et propositions effectuées depuis trois ans maintenant. En effet, il nous faut être prêts lorsque le gouvernement se saisira de la question de la dépendance, avec à la clef, un projet de loi.

La seconde commission concerne le thème de la « Longévité et Epargne », conduite par Marc Dupuis, assisté de Corine Jehl. Les membres dont déjà produit un Livre Blanc qu’il convient maintenant de mieux faire connaître, avec un plan de communication qui interviendra à compter de mars prochain. Nous verrons ensuite comment exploiter les recommandations du groupe de travail si le gouvernement souhaite programmer une loi sur l’épargne, à la suite du Rapport Berger-Lefebvre à paraître sou peu.

La Commission « Vieillissement actif », présidée par Pierre Grapin du BIPE, assisté de Nicole Legrain, a vu son objectif recentré sur le thème Emploi-Retraite, notamment en finalisant les propositions sur les dispositifs contrats génération, ainsi que le cumul emploi retraite. Là encore, le but est de produire d’ici juin prochain une  note sur le contrat de génération et un Livre Blanc sur le cumul emploi retraite. Ce travail implique néanmoins la participation de DRH, car les solutions qui peuvent être avancées en la matière, se situent d’abord au cœur des politiques sociales de l’entreprise, en particulier les dispositions que les DRH entendent prendre au plan de la gestion des seniors. Nous nous donnons comme échéance octobre 2013 pour la publication du Livre blanc.

La quatrième commission, dédiée au thème de la «  Technologie au service du vieillissement », présidée par Emmanuel Pavageau, doit réfléchir sur la chaîne de valeur de la domotique. Un cadrage doit être effectué avec l’apport de Mohammed Malki, qui aborde plusieurs sujets connexes au titre de l’Institut. Un Libre blanc doit être publié d’ici juin ou septembre 2013. Ce thème est certainement celui qui valide le mieux l’idée que le vieillissement recouvre des opportunités de création d’activités nouvelles, génératrices de croissance et d’emplois.

Evelyne GAUSSENS, Vice-présidente de Silverlife, a accepté de conduire les réflexions de la  Commission « Parcours de vie : du domicile à l’établissement ». C’est une question centrale dans le cadre du vieillissement qui nécessite de bien définir le champ de l’étude que nous projetons de retenir afin de présenter des approches pragmatiques. Nous y serons aidés par le fait qu’Evelyne Gaussens a développé, su sein de son hôpital gériatrique des Magnolias, un véritable laboratoire. C’est donc notre cinquième groupe de travail.

La « Commission Territoires Ruraux », conduite par Odile Plan, doit identifier les enjeux et les bonnes pratiques (notamment l’impact des seniors s’installant dans les territoires ruraux) et proposer de schéma de développement au niveau national. Nous souhaiterions diffuser un Guide des bonnes pratiques (septembre 2013) ainsi qu’un projet de schéma de développement (avril 2014).

Avec la Commission « Investissement/critères d’utilité sociale », que j’ai le plaisir de présider, avec Eve Durquety et l’appui des représentants de CPR, nous voulons réaliser une grille d’analyse pour orienter les investissements vers le secteur du vieillissement, avec l’idée d’organiser un colloque sur le dernier trimestre de cette année. C’est un sujet complexe, mais qui recèle également des opportunités, partant du principe que beaucoup d’investisseurs relevant de l’économie sociale ou de la protection sociale souhaitent recentrer leurs investissements (grille d’allocations d’actifs)  sur ce qui est utile à l’économie.

Le Groupe de travail « Vieillir en France en 2020 » est piloté en partenariat avec la Fondation du Bénévolat, actuellement présidée par Daniel Laurent. L’objectif est là encore d’identifier les bonnes pratiques, puis de diffuser un référentiel national, et enfin obtenir un dispositif d’ordre public d’ici fin 2014. Gilles Duthil, Benoit Péricard et Armelle Tilly représentent ici l’Institut.
Huit groupes de travail, huit facettes d’une réalité nouvelle, complexe, mais passionnante dès lors que l’on veut bien considérer que le vieillissement ne doit pas être perçu, ressenti, comme une fatalité, comme un poids financier, mais comme une capacité à maîtriser notre destin collectif tout en dégageant des opportunités qui créeront de nouvelles richesses : économiques, sociales et avant toute chose, humaines. C’est à cette ambition que nous vous invitons à participer.

Un grand merci à tous les participants à ces groupes de travail que, faute de place, je n’ai pu citer ici. Nous le ferons certainement au fur et à mesure que nous publierons leurs travaux.
 
     
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